Enfermée mais libre

Huhuhu ! Comment allez vous ? Cela fait un petit (long) moment que je ne suis pas revenue sur ce blog et même si je n'étais pas "en manque" je suis quand même heureuse de revenir ! Le seul probème étant juste que je n'ai ren à dire mais comme vous pouvez le constater même si on a rien à dire on peut toujours trouver un moyen de parler. Ca m'a toujours fascinée les gens qui, même si, leur vie est d'un ennui mortel arrive à parler d'eux pendant des heures. Cela fait preuve je crois d'un grand pouvoir d'imagination et d'un grand charisme. Je crois qu'il faut être un peu comme ça pour tenir un blog. C'est aussi sans doute pour cela que je n'y viens pas souvent. D'autant plus que ces derniers temps j'ai plus eu l'occasion de vivre la vie plutôt que de la raconter ce qui a été pour moi une expérience nouvelle et enrichissante. Mais je parle je parle et en fait j'avais projeté de vous montrer un écrit que j'ai réalisé pendant mon cours de français. Hors du contexte , cet extrait est compréhensible sinon je ne vous le montrerai pas. C'est juste pour frimer et pour motrer que je l'aime bien même si pendant que je suis en train d'écrire ça je me dis que je suis d'une incroyable prétention et que je ferai mieux de la boucler un peu. Bon, je laisse donc ce texte entre vos mains expertes. Je vais essayer de trouver une musique qui vous mette un peu dans l'ambiance donc si vous pouviez couper celle d'en haut ....

"Ne parle pas"
Tout son corps battait le rythme du silence. Par tous les pores de sa peau le silence allait et venait, la mélodie encore plus forte surgissait parfois pour s'enfoncer dans le coeur de la terre. Ses mains s'agitèrent convulsivement et son oeil fixait le plafond, immense.
Eüle regarda.
De ses mains, elle agrippa son cou et le tordit, ses dernières palpitations vinrent et, pour éviter qu'il ne crie elle déversa le contenu de son sac de billes au fond de sa gorge.

Le son.
D'un pas leste, Eüle quitta la pièce.

Dans cet aprés-midi d'une grande clarté, une douce chaleure envahissait la salle de jeux. Le petit cheval se balançait hardiemment, menaçant de s'enfuir par la fenêtre, arrêté dans son élan par le bloc céleste.
Arielle entra.
Goutelettes gelées éparpillées dans toute la pièce, les billes s'inclinaient devant leur suzerain. Il était au milieu, sur son trône, immense entonnoir ou puit humain. Bille parmi les billes, Ewan était couché, crachant chacune des minuscules planêtes, expectorant les univers, avalant par hectares les terres fertiles. Malgré ce bruyant festin tout cela était immobile, figé par un pantomime qui rendait la scène encore plus étrange.
Son corps tremblait encore.
Cela ne devait être qu'une illusion.

Arielle s'agenouilla auprès de lui.   
Elle prit une de ses mains qu'elle posa sur ses genoux. Scrupuleusement elle entreprit alors de ranger ce cosmos désordoné. Monde par monde, elle retira avec dextérité chacune des billes logées dans la bouche de ce roi pour la replacer dans son petit sac.
Il scrutait toujours le plafond mais son oeil s'était rétréci, et au fur et à mesure que le poids de cet univers se faisait déloger de sa gorge, ses mains se réchauffèrent, son corps se détendit.
Lorsqu'il eu fini de porter ce fardeau, le ciel dans l'encadrement s'ouvrit et le cheval à bascule, s'élançant une dernière fois, s'envola vers le soleil.